oui et non, le pourquoi et le comment...

Je vous soumets quelques données toutes bêtes (mais que je crois du plus haut intérêt !) sur lesquelles j'aimerais avoir votre avis.

Si je me fie à Google, les gens utilisent environ 18 fois plus le mot "non" (2 240 000 000 occurrences) que le mot "oui" (131 000 000).

Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire... ?

En utilisant le même procédé, on observe que les gens utilisent environ 11 fois plus le mot "comment" (1 560 000 000) que le mot "pourquoi" (131 000 000).

Cette différence, comme la précédente, est considérable... Que peut-elle bien vouloir dire, à votre avis ?

N.B. : On peut faire d'autres tests amusants... par exemple, vous pouvez vérifier que les gens sont plus de 4 fois plus disposés à dire tout (577 000 000) que rien (135 000 000), et 146 fois plus disposés à dire tout et rien (712 000 000), qu'à dire quelque chose (4 860 000).

Autre fait, encore plus mystérieux, les gens disent plus de 2 fois moins ceci (53 200 000) que cela (143 000 000).

il faut tout de même noter que google donne beaucoup plus d'erreurs (27 300 000) que de résultats interessants (1 200 000).

A méditer donc...

Il est assez agréable de savoir que les gens ont plus d'espoir (20 700 000) que de desespoir (3 880 000)...

Pour répondre plus serieusement, ce qui me choque le plus c'est la prédominance du non. La surreprésentation du non ne serait-il pas un symptome de notre société individualiste qui pour s'affirmer à besoin de dire non comme un enfant qui dit non à tout ou un ado qui s'oppose pour se trouver une identité?

eh les mecs, je veux pas faire mon rabat joie mais vous avez pas l'impressions de spéculer sur le sexe des anges ... et qui utilise majoritairement google ? a-t-on des chiffres sur les populations concernées ???

celà dit vous êtes bien marrants (5 990 000) avec vos débats qui ne sont pas tristes (40 200 000) ... même si gare à l'herménetique (415 000) de l'internaute (20 000 000).

chiffres google (928 000 000).

Je sais bien Hadrien, que ce n'est que de l'herméneutique... Je n'entends pas faire un traité d'ontologie à partir des données de google sur le tout, le rien, et le quelque chose.

Mais la très large prédominance du non sur le oui donne à penser sur ce que les gens pensent, par exemple. Et l'interprétation de Karmaï me semble recevable. Peut-être d'autres le sont-elles aussi.

La prédominance du comment sur le pourquoi peut aisément être interprétée comme signe de la prédominance de la technique sur la science. Ce serait mon idée.

Qu'en pensez-vous ?

sérieusement ... faire l'herméneutique de la modernité à partir du nombre d'occurence dans google c'est une blague ? vous avez pas idée du nombre de personnes qui ont participées.
Par exemple, combien de fois a-t-on dit non sur ce forum ? que les gens disent oui ou non sur google ça ne veut rien dire sur l'état global de la "société" surtout que vous ne savez pas combien de fois une même personne a taper le mot "non". De plus, tout le monde ne passe pas 40 heures par semaines sur le net ...

J'ajouterais que ça tiens pas la route vu que lorsque l'on réagit c'est souvent que l'on est pas d'accord. Comme le dit l'expression : "qui ne dit mot consent". J'en conclus qu'il est plus logique d'avoir plus de "non" que de "oui" dans la mesure ou les gens réagissent sur internet plus qu'ils ne plébiscitent.

concernant l'attitude systématiquement "contre" des enfants c'est vrai mais rien ne nous prouve que ce soit lié à la modernité. A vrai dire, je doute qu'on ait sur le sujet études pré-modernes ...


Allez, a +

Cher Hadrien,

Lorsque tu dis :

Citation :

lorsque l'on réagit c'est souvent que l'on est pas d'accord. Comme le dit l'expression : "qui ne dit mot consent". J'en conclus qu'il est plus logique d'avoir plus de "non" que de "oui" dans la mesure ou les gens réagissent sur internet plus qu'ils ne plébiscitent.

... tu interprètes la donnée. Une chose est de dire que la donnée ne peut être interprétée, une autre, et toute contraire, est d'interpréter cette donnée comme le signe de ce que s'exprimer, c'est la plupart du temps réagir contre quelque chose, que cette attitude soit ou non liée à l'individualisme moderne, par ailleurs.

Et, comble du comble ! je crois que ton interprétation est meilleure que celle de Karmaï à laquelle pourtant j'ai souscrit, en étant plus prudente...

La question n'est donc pas de savoir si l'on peut interpréter de telles données, comme tu semblais le concevoir en te jouant un peu de nous, mais à quelles conditions on le peut, et, partant, avec quelles précautions.

Bien à toi,