La Pornographie est un des nombreux référents que les hommes ( et dans une moindre mesure les femmes) utilisent pour construire leur rapport à la sexualité. Or, la pornographie véhicule des images au mieux deconnectées de la réalité et au pire véhiculant des images de violence brute. Dans le domaine des représentations visuelles de la sexualité, la pornographie reste, il me semble dominant. En effet, dans les films non porno, les scènes de sexualité se résument bien souvent aux préliminaires laissant supposer la suite aux spectateurs. Dès lors, on peut faire le diagnostique d’un problème, d’un déséquilibre de représentations. Ce déséquilibre est d’autant plus notable que la sexualité est un élément majeur de la vie de tous les humains, plus que le meurtre qui est en comparaison surreprésenté il me semble.
Si déséquilibre il y a, il apparaît légitime d’introduire en plus juste proportion d’autres representations de la sexualité. Celles-ci existent mais conservent un caractère choquant alors qu’elles sont pourtant réelles et naturelles.
Il est important de ne plus normaliser certains comportements qui vont tres clairement contre la liberté de l’autre s’ils sont réalisés. La domination masculine sur la femme, qui est alors un objet, en est un exemple clé, bien qu’il y en ait d’autres. Ce désir est absurde car il fait fit du principe de réalité dans la création d’une libido. La liberté (sexuelle) s’arrete là ou commence celle de l’autre. L’apprentissage de la
juste frustration est une étape essentielle pour vivre une sexualité épanouie.
Ce sont les représentations, qu’elles soient artistiques ou non, qui doivent faire évoluer les référents sur la sexualité. Cette liberté acquise dans la sexualité, si elle est parait limitation, elle est bien au contraire ouverture vers un champ des possibles plus grand. Je cite Gaiffelet sur ce sujet : « N’est-ce pas le meilleur destin de la libido que d’être contrecarrée par le réel et d’être contraint d’inventer de nouveaux chemins pour s’exprimer »
Ces problèmes de sexualités qui refusent la frustration, s'ils sont probablement limités (en effet : peu de gens appliquent à la lettre les normes de la pornographie au quotidien), ne sont pas moins pour autant présents chez les gens en marge de canons souvent très restrictifs établis par une société consumériste, de plus en plus hédoniste, où
la sexualité devient un impératif.
Ce cercle vicieux :
tyrannie d'un canon de beauté impliquant
frustration impliquant
décharge de la libido dans la pornographie serait rompu par l'acceptation d'un pluralisme des normes sexuelles et des canons. Ne serait-il pas rompu par l'acceptation de la réalité ?
Mais de manière plus actuelle, c’est le rapport à la sexualité sous ses formes minoritaires qui est aussi en débat à travers ce sujet. Si les gens vivaient une libido sereine, il est probable qu’il n’y aurait pas tant de réticence face à l’homosexualité (que beaucoup de gens considèrent encore toujours comme une maladie), ou même à d’autres formes moins courantes comme les transsexuels.
[/url][/i]